Ces derniers temps, j’ai démarré une série qui a pour nom « The light is the legend ». Je mets en exergue l’importance de la lumière dans le processus de révélation des sujets. Ils sont souvent orientés vers la lumière comme pour nous indiquer d’où vient cette énergie qui agit sur eux. J’ai voulu en parallèle essayer quelques chose de plus sombre et j’ai atterri sur ce concept. « No light, no legend » est une plongée dans nos abîmes et questionne nos égarements, nos doutes, nos peurs. Quand la lumière ne pénètre pas nos demeures, que se passe-t-il…?.

La vie - (Cédrick-Isham, 2019) 2

Ce que j’aime dans les métros parisiens, ce sont les gens. Oui, rien de plus. Ce temps, passé dans ces bulles mobiles, est une vraie source d’inspiration et une sorte d’observatoire de tendances. Ce qui m’a plu dans cette photo, c’est la spontanéité affichée par cette femme asiatique. Elle a laissé libre cours à son envie de bailler, défiant tous nos codes de bonne tenue et de ce qui est correct ou non…

L'Audace (4)

Ce samedi matin, je viens de terminer une interview avec une journaliste indépendante qui s’intéresse à mon travail. L’entretien se déroule dans de bonnes conditions et nous nous saluons à côté de ma voiture. C’est à cet instant qu’apparaît un homme, qui d’un pas pressé s’en va réaliser, discrètement, son besoin. Quant à moi, je n’écoute plus vraiment ce qu’elle me dit…

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Je ne suis pas une personne gentille. Je peux être agréable mais je ne n’ai pas la prétention d’être gentil et encore moins quand je fais de photos. Je n’ai parfois aucun scrupule à aller chercher l’image là où je ne devrais pas. Pourquoi devrais-je toujours respecter certaines règles? J’aime être là au moment où personne ne voudrait que j’y sois. Ici en l’occurrence, je me suis permis d’immortaliser ce couple qui procédait à sa sieste dominicale à la plage, sous la pluie…

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J’avais un rendez-vous dans la commune du Lamentin et pour soulager mon attente, je me suis installé sur l’un des bancs du parc de la verdure. Le coin était très calme et il ne s’y passait pas grand chose. J’étais sur mon téléphone à essayer de faire passer le temps quand un adolescent passe devant moi, puis s’assoit sur le banc d’à côté. Ce qui me plaît à cet instant, c’est sa posture et son regard. Il a l’air de subir quelque chose d’invisible et a le regard quelque peu inquiet. Est-ce de la peur? Peur de quoi? Un manque de confiance?

Passage délicat que cette période un peu bâtarde, où on a l’impression que la terre entière nous rejette ou nous appartient.

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Au pays, les vertus de l’eau de coco sont connues et nous sommes nombreux à ne pas nous en priver. Certains ont flairé la bonne affaire et en ont fait un commerce plutôt lucratif. Ainsi, il est de plus en plus courant de croiser des hommes sur le bord des routes, accompagnés de leurs pick-up chargés de noix de coco, en train de vendre ces boissons rafraîchissantes. Les jeunes s’y mettent aussi.

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Je m’interroge souvent sur la question de la solitude. Je la conçois comme une espèce de maladie silencieuse, invisible et non-offensive. Ces espèces de phénomènes qui ne signalent leur présence qu’après avoir déjà opéré tous les dégâts nécessaires en amont. Je ne sais pas si cet homme, ou du moins si ces deux hommes qui marchent, vivent dans la solitude ou des moments de solitude. Mais ils sont dans des réalités parallèles au moment où je me trouve là, avec mes questions…

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