Cédrick-Isham Calvados est un artiste pluridisciplinaire guadeloupéen : photographe, réalisateur, rappeur.
Dans le cadre de ses études, en Martinique au début des années 2000, il est animateur d’une émission radio pendant trois années avant de s’essayer au journalisme, en tant que pigiste, en 2004, à France-Antilles. Après des premiers clichés timides, il fait la rencontre de Charles Chulem-Rousseau et Daniel Goudrouffe qui vont l’influencer dans son approche. Son travail photographique prend un véritable tournant en 2013, par le biais d’un projet lancé sur les réseaux sociaux et intitulé : La Guadeloupe, mon visage où il y fait le choix d’approcher les sujets par le biais de portraits serrés. Sa carrière dans le photo-journalisme démarre réellement, en 2017, avec l’AFP, lors du passage du cyclone Maria en Guadeloupe et à la Dominique, ce qui lui permet d’avoir, à trois reprises, des clichés publiés dans le New-York Times.
S’intéressant à des sujets touchant avant tout à la nature humaine, il cherche en toutes choses à mettre en avant la dignité des hommes quelque soit leurs conditions. Persuadé que son appareil est un prolongement de sa personnalité, c’est en observateur attentif qu’il pose un regard mêlant poésie, douceur et réalisme sur les âmes ainsi que les identités qui l’environnent.
Il multiplie les projets ces dernières années. Au-delà des expositions, on retiendra notamment qu’il est, fin 2021, un des lauréats de la commande publique du Ministère de la culture avec la BNF sur le thème « Radioscopie de la France : regards sur un pays traversé par la crise sanitaire ». Son travail porte sur la Guadeloupe : terre de transitions et de résistance.
Depuis 2020, il explore également la réalisation de documentaires, qu’il avait déjà approché en 2013 en réalisant Ombres un documentaire dans lequel il met en exergue la réalité des toxicomanes qui sont sans domicile fixe. En collaboration avec la journaliste Kelly Pujar du groupe France Télévisions, il co-réalise la série documentaire Labalavi dans laquelle il part à la rencontre d’Ultramarins vivant en Ile-de-France (12 épisodes). Dans son prolongement, il réalise également Parce qu’on vient de loin qui présente des parcours de vie au singulier qui racontent une histoire collective : celle de migrants de l’intérieur, celle de Français qui traversent les mers et se construisent entre ici et là-bas.
Autre corde à son arc : le rap qu’il a découvert en 1998. En octobre 2021, il sort un EP intitulé 50mm où il se livre intimement, entre autres, sur son rapport à la photographie et ses « états d’être ».
Points les plus marquants de son parcours photographique
- En mars 2013, il se lance dans un projet, visible sur Facebook, répondant au nom de : «La Guadeloupe, mon visage » qui comptabilise plus de 5000 « j’aime » et a eu des échos positifs dans plusieurs médias.
- En 2017, il est mandaté par l’AFP afin de couvrir le passage de l’Ouragan Maria en Guadeloupe et en Dominique, ce qui a abouti à la parution de ses photos dans des journaux tels que le New-York Times, Le Monde, Le Figaro.
- En 2019, il effectue une résidence à la Cité internationale des Arts de Paris pour réaliser un travail documentaire intitulé « Moun An Ba La ». Le photographe part en région parisienne à la rencontre des Guadeloupéens et recueille leurs témoignages sur leurs expériences dans l’Hexagone. Il participe par ailleurs à la biennale internationale de photographie de Bamako.
- En 2021, il est un des lauréats de la commande publique du Ministère de la culture avec la BNF sur le thème « Radioscopie de la France : regards sur un pays traversé par la crise sanitaire », son travail porte sur la Guadeloupe : terre de transitions et de résistance.